Je me disais qu'il serait bien temps de parler d'artistes d'ici...même si très peu d'entre eux sont reconnus internationalement! Toutefois, l'artiste que je vous présente aujourd'hui, Janet Cardiff, est une canadienne dont le travail est définitivement suivi partout à travers le monde.
J'ai eu la chance incroyable de visionner son oeuvre "The Paradise Institute", présentée à l'hiver à la Galerie d'art de l'UdeS. Ce fut un réel coup de foudre : jamais je n'ai vu une oeuvre d'art exercer autant de fascination sur moi! Mais tout d'abord, un bref résumé du travail de Cardiff...
Cette artiste canadienne, qui partage sa vie entre l'Ontario et Berlin, réalise la plupart de ses oeuvres avec l'aide de son mari, l'artiste George Bures Miller. Son outil principal est le son : les voix, les bruits, la musique, etc. Elle s'en sert de façon toujours surprenante dans ses installations, en créant des environnement où notre perception et notre rôle de spectacteur sont interpelés et où différentes réalités se mélangent. Par exemple, ses "Walks" sont des parcours audios créés pour des lieux précis, où la voix de l'artiste (dans un walkman) nous guide à travers les lieux, tout en nous plongeant dans un univers narratif plein de rebondissements.
Dans "The Paradise Institute", le spectateur est invité à entrer dans une énorme boîte de plywood, où, une fois les portes fermées, il a la nette impression d'être dans une salle de cinéma antique. Une fois installé dans les fauteuils de velour rouge, une paire d'écouteurs sur la tête, un film en noir et blanc de série B, à l'aspect décousu, commence à l'écran. Derrière lui, les bruits de la salle (téléphone cellulaire, popcorn, spectateurs arrivant) viennent perturber son visionnement. Plus le film avance, plus les frontières entre la réalité de l'environnement (le cinéma) et la fiction (le film) se mélangent, pour finalement nous laisser dans un profond malaise.
Je vous invite à visionner sur le site officiel de l'artiste, http://www.cardiffmiller.com/, la première partie du film, avec des écouteurs. Bien qu'il manque l'ambiance de la salle-boîte et la partie la plus terrorisante du film, c'est un bon aperçu. Vous trouverez aussi sur le site des vidéos de ses autres installations ainsi que des extraits des Walks, à écouter avec des écouteurs bien entendu.
Bon visionnement!
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2 commentaires:
j'ai vu ça! c'était vraiment cool! J'ai toujours le rêve de faire une promenade audio!
C'est ça le problème avec Janet Cardiff...on peut pas voir ses trucs n'importe où!
J'ai regargé au moins 5 fois en ligne Paradise Institute, et j'suis si triste de ne plus pouvoir le voir encore et encore...
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