(Désolée pour l'absence totale de rigueur des derniers jours!)
Je vous présente aujourd'hui une artiste montréalaise bien connue, que nous aurons la chance d'exposer à la Galerie de l'UdeS en automne : Geneviève Cadieux. Si le nom ne vous dit rien, pensez à la paire de lèvres qui trône sur le toit du Musée d'art contemporain et à la soeur d'Anne-Marie Cadieux, et vous vous situerez peut-être un peu mieux.
Geneviève Cadieux utilise comme médium principal la photo, toujours de très grande qualité et souvent de format énorme, qu'elle présente sous forme d'installations ou de sculptures. Son sujet favori : le corps humain sous toutes ses formes. Il s'agit généralement de plans extrêmement rapprochés de certaines parties du corps ou de blessures qu'il exhibe, exposés dans un format qui fait exploser la notion d'intimité que porte le corps. En effet, voir une énorme photographie (et par énorme je parle de 2 mètres par 3 mètres) d'un poil, d'une cicatrice ou d'un grain de beauté détruit tout attachement au corps d'où il provient. La peau présentée est donc anonyme, mais jamais muette et toujours unique.
Le spectateur ainsi confronté se trouve aussi dans un certain état de malaise, voire de voyeurisme face à ce dévoilement intime du corps, puisqu'aussi impudique que l'on puisse être, le corps est toujours porteur de l'intimité et du personnel. Il porte les traces de notre vie, mais aussi des endroits secrets (un miniscule cicatrice?) dont seuls nous connaissons l'existence.
Bref, les photographies de Geneviève Cadieux frappent de plein fouet notre perception du corps humain, tout en nous interrogeant sur les notions d'identité, de souffrance et d'intimité.
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